La dernière trace
Filmer les lieux de mémoire — La dernière trace, c’est ce qui est donné à voir lorsque nous arrivons trop tard. Après coup. Les cinéastes s’expriment toujours après coup. Comme les historiens qui parlent quand c’est déjà fini, presque réglé, en cours...
La mémoire des lieux
«L’humeur vagabonde», France-Inter : entretien avec François Caillat par Kathleen Evin --- KATHLEEN EVIN : Bienvenue dans cette «humeur vagabonde» qui vous demandera aujourd’hui une écoute toute particulière. Pas facile, en effet, d’évoquer des sentiments, des...
La question du paysage
Le paysage comme personnage. Tourner un film dans la nature exige disponibilité et modestie. La nature n’est jamais telle qu’on l’avait imaginée, repérée, préparée. Elle reste imprévisible et se renouvelle à chaque instant. Elle prend la lumière avec...
Le cinéma documentaire romanesque
Je ne filme pas le réel, je cherche plutôt sous le réel. J’interroge ses lacunes, ses absences, ses souvenirs. J’essaie de reconstituer un feuilletage, une épaisseur, la marque du temps. Je voudrais associer à chaque image d’aujourd’hui les fantômes de son...
La transparence du temps
Dans son roman Vestiaire de l’enfance, Patrick Modiano parle de la “transparence du temps“ pour évoquer la superposition de différentes époques dont se souvient le narrateur. Modiano utilise, à propos de cette superposition, le terme de ”surimpression“ :...
Plaidoyer pour les mystères du monde
Plaidoyer pour les mystères du monde par François Caillat Un cinéma de la lumière. Le cinéma documentaire semble s’être longtemps donné pour but de rendre le monde un peu plus lisible. En lui donnant un surcroît de lumière et de sens. En faisant mieux...
Le possible du monde
Paris lieu-dit. Au départ, il y a toujours un désir, une intuition, une idée plus ou moins formulée. Il faut ensuite un long délai, quelques mois, voire des années, pour parvenir à la naissance du récit. Mon film “Une Jeunesse amoureuse” [1] n’a pas...
Profession cinéaste
Entretien avec François Caillat par Isabelle Didier et Philippe Raynaud – Ina (Institut National de l’Audiovisuel). Après un parcours universitaire (agrégé de philosophie, études de musique et d’ethnologie), François Caillat tourne des courts-métrages de...
Il était une fois
Comment parler des morts ? Comment faire parler les vivants ? D’habitude, ce sont les vivants qui parlent des morts. Ils racontent : Il était une fois… Je voudrais organiser l’inverse. Parler des vivants, faire parler les morts. Mêler aux hommes que nous...
Les fantômes du réel
programmation au cinéma Latina, novembre 2012, par François Caillat et Hélène Coppel. La programmation Les fantômes du réel rassemble des cinéastes qui cherchent comment représenter l’indétermination du monde, ses interstices et ses zones floues. Les...
Projet de cinéma mémorial
Lorsqu’on parle de « lieu de mémoire », on évoque un lieu propice à accueillir une sédimentation : du passé, des souvenirs, de la remémoration… C’est-à-dire une fabrication de mémoire. Il y a lieu de mémoire lorsqu’il y a lieu de se souvenir. On sait que...
Éloge du malentendu
Le cinéma documentaire ne fait pas oeuvre de communication. Si l’on s’en tient à une définition classique de la communication (dispositif d’encodage/décodage entre deux interlocuteurs, univocité recherchée du message transmis, etc), on constate qu’un film documentaire...